CEUX DU LANGUEDOC LEBRAU JEAN

De la Garonne au Rhône et des Cévennes aux Pyrénées-Orientales c’est le pays de la vigne, c’est le Languedoc. Vers Toulouse, les boeufs labourent puissamment les terres à blé du Lau­raguais, et sur les contreforts des Cévennes chantent les sources à l’ombre des châtaigneraies. Les deux Languedoc, l’océanique et le méditerranéen, l’Aquitaine et la Septimanie sont désormais un exemple de ces cadres régionaux où se groupent des affinités physiques et les productions économiques qui en dérivent, le blé, le maïs, les légumes, les fruits, la volaille, le lait pour l’ouest, pays de vie abondante, le vin presque exclusivement pour l’est. Évidem­ment le mot de « Languedoc », évoquant la sonorité de deux pierres qui s’entrechoquent, déborde la province qui lui doit son nom et l’unit à ses soeurs du sud de la Loire. C’est bien à la langue mère que ce pays de soleil et de chansons, de mélancolie aussi, plus profonde qu’ailleurs peut-être, doit ce nom fier, chargé de gloire. Langue d’oc vient — n’est-il pas superflu de le rappeler ? — de ce que les peuples des provinces méridionales disaient oc pour oui.. (extrait de l’Introduction). De 1928 jusqu’en 1946, les éditions des Horizons de France firent paraître une collection inti­tulée généralement « Ceux de.., types et coutumes », évocation des Provinces françaises par le texte et l’image : 16 titres furent publiés, de Ceux du Nord à Ceux de Corse, en passant par Ceux du Lyonnais à Ceux des Pays d’Ouest. Il fallait remettre à disposition de tous, en les recom­posant entièrement, ces ouvrages de haute qualité tant par l’illustration que par le texte, qui permettront de se remémorer une époque révolue, d’à peine plus de 70 ou 80 ans, et de pouvoir en tirer certainement quelques enseignements, posi­tifs ou négatifs, et certaine­ment nostalgiques..