O.A.S OULD AOUDIA JEAN-PHILIPPE

TIRESIAS
Date de parution : 27/06/2024
ISBN : 9791096930227
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L´arrêté du 22-12-2021, portant ouverture d´archives relatives à la guerre d´Algérie, a ramené de 75 à 50 ans le délai de libre communication des documents versés par les ministères de la Justice et de l´Intérieur sur la période 1961 - 1962 au cours de laquelle l´OAS a tenté de renverser la République. Les documents qui concernaient les auteurs du massacre du 15 mars 1962, perpétré par l´OAS contre mon père et cinq de ses collègues, dirigeants des Centres sociaux éducatifs pouvaient alors être consultés. L´intérêt des informations que ces pages portent au grand jour dépasse largement les révélations sur ce crime collectif. Il réside d´abord dans la sûreté qui s´y attache, liée à leur provenance et au fait qu´elles n´ont jamais été révélées. Elles apportent également des précisions sur la mise en application de manière concertée, par l´organisation nationaliste, de supprimer la démocratie en France. Elles disent surtout la vérité judiciaire sur l´OAS qui a bien été une organisation authentiquement terroriste. La Cour de sûreté de l´État l´a juridiquement établi, et de manière irréfutable, ce qui met un terme définitif aux tentatives de réécriture d´un récit qui cherche à glorifier les auteurs des nombreux crimes commis pour renverser le régime constitutionnel. Et que dire des hommages rendus ad nauseam à ces terroristes-là par des politiciens sans scrupule ? La lecture de ces dossiers a grippé la mécanique de l´oubli et plusieurs informations m´ont incité à reprendre mon enquête sur le meurtre collectif, publiée en 1992 sous le titre L´assassinat de Château royal Alger 15 mars 1962 (Éditions Tirésias, Paris, 1992, 197 p.) D´autant qu´à la suite de cette publication, des témoignages de première main sur les auteurs du forfait, sur les réponses apportées à certaines questions soulevées dans le déroulement même du crime, et sur la responsabilité de l´État dans sa commission méritent d´être écrites. La parole sera ici donnée aux témoins du meurtre à travers leurs dépositions courageuses devant certains enquêteurs locaux peu motivés. Les actes de police et de justice qui seront reproduits montrent que l´unité de la nation pendant cette période troublée a reposé sur un petit nombre de citoyens auxquels il serait temps qu´hommage soit enfin rendu. Au plus noir de la guerre d´Algérie, chaque Centre social fut un lieu d´humanité. Germaine Tillion, déportée résistante et admise au Panthéon fut la fondatrice de cette institution de l´Éducation nationale. Elle écrit le 3 octobre 2003 : De toutes les choses que j´ai faites dans ma vie, ce qui me tient le plus à coeur, c´est d´avoir créé les Centres sociaux en Algérie. D´autres choses que j´ai faites étaient aussi nécessaires et justes [..] Mais le Bien et le Mal étaient mélangés comme dans tout combat [..] Les Centres sociaux en Algérie, c´était oeuvrer pour le Bien, un Bien qui n´était pas en opposition avec quelque chose. Un Bien créateur sans être destructeur. Que la vérité sur cette période noire de l´histoire en France et en Algérie soit dite.
  • ISBN : 9791096930227
  • Titre : O.A.S
  • Sous-titre : ARCHIVES INÉDITES
  • Auteur : OULD AOUDIA JEAN-PHILIPPE
  • 2ème auteur : THÉNAULT SYLVIE
  • Editeur : TIRESIAS
  • Collection : Ces Oubliés de l´Histoire
  • Nb Pages : 180


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