À NOS ORAGES HILAINE-LELAC LOUISA

C’est un mois d’août comme une étuve Dans un manoir au bord de la mer, un soir où le tonnerre gronde, Pénélope s’efforce de raconter l’histoire tumultueuse qui la lie à Ulysse. Les mots se bousculent, elle hésite, trébuche, mais peu importe : il est temps de tout dire. Pénélope et Ulysse se rencontrent à l’occasion d’un concert et partagent une nuit ensemble. Elle est musicienne, animée par les tempêtes et les océans , il est comédien, fasciné par l’éclat des grands airs. Ils se quittent sur une promesse : se revoir, sans jamais se retenir. Mais le temps passe, la promesse s’efface – et l’amour avec elle, peut-être. Alors, Pénélope dit les premières années, les pissenlits, le mariage, les hivers glaciaux, la poussière sur le piano. Ce qui devait être une histoire d’amour se trouve asphyxié par un quotidien qui ne leur correspond pas. S’aimer peut-il suffire quand on aspire à être libre ? Lorsque Ulysse part, Pénélope finit par ne plus l’attendre. Héroïne résolument moderne d’un mythe antique, Pénélope s’efforce d’apprendre à respirer sous le poids d’être deux, de grimper, encore et encore, quitte à s’écorcher les genoux, d’accéder à la falaise, haut, si haut – tant qu’elle peut voir la mer. Parlez-moi de l’orage qui cette nuit rugit